Saison 1 : épisode 9, L'Enfer de Mabelrode, Roi des Epées

 Scène 1 : le Sans Visage,

Nous sommes cette fois-ci dans les ruines fumantes du Temple de la Balance.

A l’endroit où le bâton était suspendu, se trouve un rubis géant, taillé grossièrement comme un trône.

Mabelrode veut savoir lequel des trois survivants va aller s’asseoir dessus, sachant qu’à ses yeux Sadric Ier n’était pas son choix.

C’est le moment crucial, mais il ne pourra être résolu que par la force ou par la politique. Mabelrode exigera que le futur souverain ne parle jamais et ne montre jamais son visage.

Dès que le choix sera fait, la porte d’Epée les fera apparaître au bord du monde, là où suffira de plonger la bague des Rois.

« Des vagues profondes de ciel bleu affrontaient le déferlement de la grisaille tandis que des nuages rouges s'échafaudaient pour produire des colorations plus subtiles. Là se trouvait le tourbillon du Chaos qui allait se perdre vers l'éternité, mouvant et bouillonnant, multicolore, habité de formes monstrueuses et inachevées. Les personnages peuvent aperçevoir la substance du Chaos, frémissante et changeante, à la fois bleue et grise, brune puis jaune, ses couleurs constamment changeantes comme les langues d'écume. Le sol était de verre et d'odsidienne, reflétant imparfaitement la grouillante matière du Chaos. Ils peuvent contempler le Chaos dont la matière roulait et sifflait pour l'éternité. Des vrilles de mauve et d'orange spiralaient alentour. Des formes bizarres flottaient. »

Une dernière porte reste à franchir et c’est Arioch qui leur ouvre, en précisant qu’il s’agit de son enfer préféré : en fait une plaisanterie pour désigner le plan des Jeunes Royaumes. Lorsqu’Eliam et Yörh apparaissent, c’est dans le palais de Lalkhu, dans la grande Salle de Convocation où Sadric et sa garde se sont retranchés.

Scène 2 : Le secret de l’empereur

Personne ne sut le subterfuge des Kharliss lorsque Eliam prit la place du jeune roi Sadric Ier. Soutenu par son frère Yörh, il gravit les marches du trône du Rubis pour y régner pendant de nombreuses années.

L’Actorios, la bague des Rois qu’il portait au doigt, lui permit de légitimer son pouvoir spirituel et terrestre aux yeux de son peuple. Mais l’Actorios était aussi le don du Duc Arioch, le Chevalier des Epées, qui devait aider les melnibonéens à conquérir le monde. En échange de cette aide, le duc exigea une vénération sans faille et devint le dieu tutélaire de cette race cruelle et sophistiquée.

Dans l’ombre, Mabelrode parvint à se faire construire un temple mais chose surprenante, Xiombarg n’eut pas cette faveur. Et pour cause, l’empereur lui joua un bien mauvais tour pour sauver la vie d’une princesse. Dans l’enfer de Xiombarg, le Duc de la Haine avait exigé le sacrifice d’une femme pour sa cause. Elle devait devenir la Reine des Elenoïs et Héraut de Xiombarg. Les Kharliss avaient le choix entre abandonner leur sœur Niopal ou livrer la princesse Ivara Siriss Le choix fut sans appel, mais Eliam conçut une haine farouche pour le duc et jura de sauver la princesse draconique.

De retour dans sa capitale, il démasqua l’identité du tueur de sa mère : Diavon Kharliss son propre cousin. En accord avec Yörh, il conçut un piège où il invoqua Xiombarg et fit passer Diavon pour une jeune vierge dans l’espoir de l’échanger contre le Princesse Ivara Siriss Xiombarg n’y vit que du feu et libéra la princesse des enfers. Diavon quant à lui fut précipité dans les plans Inférieurs pour devenir le jouet du Duc du Chaos.

Mais lorsque Xiombarg comprit son erreur, il était trop tard. Il ne s’agissait pas d’une femme mais d’un homme. Alors il décida qu’il serait des deux sexes et l’arma pour devenir sa némésis.

Epilogue

D’autre part, la princesse Eequor Siriss, bien que sauvée des Enfers n’en resta pas moins affiliée au Duc de la Haine. Une nuit, elle ravit les plus belles filles de la citée et les emmena très loin de melnibonée pour construire le plus grand temple du Chaos sur ce plan d’existence. Elle installa la Forteresse Impie à l’extrême ouest du monde et fut rebaptisée Eequor, la Dame bleue du désarroi.